Les ressources ci-dessous vous permettront de mieux comprendre ce que sont les violences conjugales, d’où elles viennent, et les conséquences qu’elles ont sur la personne qui y est confrontée ainsi que sur ses enfants.
Aujourd’hui, la meilleure définition des violences conjugales est le contrôle coercitif, un schéma comportemental délibérément mis en œuvre. Même si l’on parle de plus en plus des violences conjugales dans notre société, les idées reçues perdurent. Ces violences sont souvent associées uniquement à des agressions physiques ou sexuelles, et ne prennent pas en compte les autres types de violences qui existent, notamment psychologiques, administratives, économiques, sociales, post-séparation, et parentales.
Vous trouverez sur ces pages des exemples concrets vous permettant de vérifier si les comportements adoptés par votre partenaire ou une personne de votre entourage correspondent à des violences, quelle que soit leur forme. : psychologique, verbale, physique, sexuelle, économique ou encore administrative.
À chaque étape, vous trouverez des recommandations de services disponibles pour vous écouter, vous conseiller et vous soutenir. Ces services proposent parfois des options de traduction dans de multiples langues.
Témoignages
À mon arrivée en France, je ne parlais pas un mot de français, mais mon conjoint ne voulait pas que je prenne des cours. Il ne voulait pas non plus que je travaille. Il me disait qu’il allait prendre soin de moi. Il contrôlait tout. Je devais lui demander de l’argent à chaque fois que j’allais au supermarché. Même si cela a duré des années, il a fallu qu’il devienne violent physiquement pour que je réalise qu’il y avait un problème et que je devais partir. Le chemin a été très long, mais j’ai fini par construire une vie indépendante en France.
Quand il a commencé à devenir violent, j’étais terrifiée mais je ne savais pas comment réagir car je me sentais coupable et pensais que c’était de ma faute. Quand je me suis enfin décidée à le quitter, il a menacé de me dénoncer à la police car je n’avais pas de papiers. J’étais complètement perdue, mais j’avais trop honte pour en parler à mes proches. Heureusement, j’ai trouvé une association qui m’a aidée à comprendre mes droits et m’a aidée dans mon parcours. Je suis encore en train de me reconstruire.
Il m'a fallu beaucoup de temps pour voir à quel point le problème était grave. On parle encore peu du viol conjugal, et je ne savais pas ce que je pouvais faire en tant qu’expatriée. Il était français, moi étrangère et j’avais l’impression que tout le monde le croyait lui, et pas moi. Tout le monde le trouvait si gentil ! En dehors de notre relation, il était aimé de tous et tout le monde pensait qu'il était un homme bien, quant à moi, j'étais l'étrangère à qui il ne fallait pas faire confiance. Quand je repense à cette période de ma vie, je n'arrive pas à croire que j'ai mis aussi longtemps à réagir.