Violences conjugales

Il peut être très déstabilisant de réaliser que les comportements de son partenaire ou ex-partenaire sont des violences conjugales. N'oubliez pas que cela peut arriver à n'importe qui et que rien de ce que vous faites ne justifie les violences.

Vous vous demandez peut-être si certains comportements de votre partenaire ou ex-partenaire sont normaux. Ou vous êtes peut-être inquiète pour l’une de vos proches. Ce guide vous aidera à comprendre de quoi il s’agit exactement.

Les violences conjugales peuvent avoir des conséquences psychologiques, physiques et sociales importantes. Ces conséquences s’observent sur la personne qui subit les violences mais aussi sur ses enfants.

Rien ne justifie les violences. Les partenaires violents ont souvent vécu des traumatismes qu’ils n’ont pas soignés. Mais ces traumatismes ne justifient jamais les violences qu’ils font subir aux autres. Malheureusement, il est rare qu'ils soient capables de changer, même lorsqu'ils promettent de le faire.

Les auteurs de violences utilisent des stratégies pour discréditer leurs victimes et se servent souvent du système judiciaire pour perpétuer leurs violences. Cependant, les autorités commencent à reconnaître ces stratégies typiques de manipulation.

Les violences conjugales ne sont pas une affaire privée. Si vous avez été témoin de violences conjugales, ou qu’une victime s’est confiée à vous, votre soutien pourrait lui sauver la vie. En cas de danger, appelez la police au 17 ou envoyez-lui un message au 114.

Témoignages

À mon arrivée en France, je ne parlais pas un mot de français, mais mon conjoint ne voulait pas que je prenne des cours. Il ne voulait pas non plus que je travaille. Il me disait qu’il allait prendre soin de moi. Il contrôlait tout. Je devais lui demander de l’argent à chaque fois que j’allais au supermarché. Même si cela a duré des années, il a fallu qu’il devienne violent physiquement pour que je réalise qu’il y avait un problème et que je devais partir. Le chemin a été très long, mais j’ai fini par construire une vie indépendante en France.

“Maria” - Argentine - 43 ans

Quand il a commencé à devenir violent, j’étais terrifiée mais je ne savais pas comment réagir car je me sentais coupable et pensais que c’était de ma faute. Quand je me suis enfin décidée à le quitter, il a menacé de me dénoncer à la police car je n’avais pas de papiers. J’étais complètement perdue, mais j’avais trop honte pour en parler à mes proches. Heureusement, j’ai trouvé une association qui m’a aidée à comprendre mes droits et m’a aidée dans mon parcours. Je suis encore en train de me reconstruire.

“Émeline” - Haïti - 29 ans

Il m'a fallu beaucoup de temps pour voir à quel point le problème était grave. On parle encore peu du viol conjugal, et je ne savais pas ce que je pouvais faire en tant qu’expatriée. Il était français, moi étrangère et j’avais l’impression que tout le monde le croyait lui, et pas moi. Tout le monde le trouvait si gentil ! En dehors de notre relation, il était aimé de tous et tout le monde pensait qu'il était un homme bien, quant à moi, j'étais l'étrangère à qui il ne fallait pas faire confiance. Quand je repense à cette période de ma vie, je n'arrive pas à croire que j'ai mis aussi longtemps à réagir.

“Pola” - Pologne - 36 ans

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