Police et justice

Vous hésitez peut-être à faire appel à la justice après avoir subi des violences conjugales. Cependant, déposer une plainte peut être une étape cruciale qui vous aidera par la suite, par exemple pour obtenir des mesures de protection, en matière de droit de la famille, pour votre droit au séjour ou encore pour trouver un logement. Nous vous guiderons pas à pas.

Toute personne victime de violences conjugales en France peut porter plainte pour signaler les violences, même si elle n’a pas de droit au séjour. Déposer une plainte est une étape très importante, qui peut être nécessaire pour des démarches liées à la sécurité, au logement ou encore au divorce et à la garde des enfants.
Cette lettre destinée aux services de police français pourra vous aider à communiquer avec eux si vous ne parlez pas couramment français et/ou si vous voulez être sûre qu’ils respectent vos droits, par exemple le fait que vous avez le droit de demander leur aide sans être expulsée.
Même si vous n’êtes pas prête à signaler les violences aujourd’hui, il est important d’en recueillir des preuves. Celles-ci pourraient vous aider plus tard à faire valoir vos droits, par exemple en matière de logement, de droit au séjour ou encore de divorce et de garde d'enfants.
L’avocat joue un rôle clé tout au long des procédures judiciaires. Prenez le temps d’en choisir un en qui vous avez confiance. Ils peuvent vous aider en matière de droit pénal, droit de la famille ou encore pour défendre vos droits face à l’administration.
Les discriminations sont interdites et punies par la loi française. Si vous avez été victime de discriminations dans votre parcours, que ce soit par une structure publique ou privée, vous avez plusieurs options pour protéger vos droits.
Si l’autre parent est parti à l’étranger avec vos enfants ou s’il les retient à l’étranger sans votre accord, il s’agit d’un enlèvement international d’enfant. Des solutions existent pour faire revenir vos enfants en France auprès de vous.
Les auteurs de violences utilisent des stratégies pour discréditer leurs victimes et se servent souvent du système judiciaire pour perpétuer leurs violences. Cependant, les autorités commencent à reconnaître ces stratégies typiques de manipulation.

Témoignages

J’ai mis du temps à demander de l’aide. Comme j'étais en situation irrégulière, je pensais que je n’avais pas le droit d’être protégée par la police. Mon ex m’a fait des menaces de mort, je savais que je courais un grave danger, mais j’avais très peur que la police me mette en prison ou m’expulse de la France en découvrant que j’étais sans-papier. J’ai fini par trouver une association d’aide aux victimes de violences près de chez moi qui m’a aidée. Finalement, tout s’est bien passé au commissariat. L’enquête est encore en cours et je ne comprends vraiment pas pourquoi ça prend autant de temps, mais je suis heureuse d’avoir franchi le pas.

“Rita” - Bangladesh - 25 ans

Quand je suis allée au poste de police pour porter plainte, on m’a proposé de déposer une “main courante”. Je ne savais pas ce que c’était, et comme je ne parle pas bien français, je n’ai pas osé poser la question. Deux ans après, je n'avais toujours pas de nouvelles de la police et je me demandais où en était l’investigation quand une amie m’a expliqué que la “main courante” n'entraîne aucune action et qu'à la place j’aurais dû porter plainte. Elle m’a conseillé de retourner au poste, mais je n'ai pas envie de revivre tout ça. Je regrette de ne pas l’avoir su plus tôt et que les policiers ne m’avaient pas expliqué la différence.

“Megan” - Nouvelle-Zélande - 48 ans

Malheureusement, je subis beaucoup de racisme en France. C’est très difficile ici quand on est une femme noire et que l’on porte le voile. J’ai ressenti beaucoup de mépris depuis que je suis arrivée ici. Je n’ai jamais été prise au sérieux. J'ai décidé de ne plus accepter ce racisme et de me défendre. J’ai contacté le Défenseur des droits pour dénoncer les discriminations dont j’ai été victime dans ma recherche de travail et de logement. Je suis maintenant bénévole pour une association les week-ends pour aider d'autres femmes racisées en France à survivre aux micro-agressions et à l'exclusion quotidiennes.

“Aïssa” - Mali - 34 ans

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