
Argent, logement, indépendance
Les préoccupations liées à l'argent et au logement peuvent vous donner le sentiment d’être piégée avec votre partenaire violent. Ce n'est jamais facile, mais il existe des solutions. Nous vous présentons ici les options disponibles et les actions que vous pouvez mener pour retrouver votre indépendance.
Vous trouverez ci-dessous des ressources contenant de nombreux conseils pratiques pour pouvoir vivre de façon autonome en France, que ce soit en trouvant un logement, en travaillant, en apprenant le français, ou encore en suivant des études universitaires.
Les auteurs de violences conjugales anéantissent volontairement la confiance en elles-mêmes des victimes, les survivantes se retrouvent alors souvent endettées et sans aucune autonomie financière. Après avoir subi des violences conjugales, de nombreuses personnes perdent confiance en elles et ne se sentent plus capables de subvenir à leurs propres besoins et à ceux de leurs enfants. Pourtant, avec le temps, il est tout à fait possible de se reconstruire et de retrouver une indépendance économique et sociale.
Dans un premier temps, vous pouvez vous tourner vers des dispositifs d’urgence, certains étant spécialisés dans l’accompagnement de femmes victimes de violences conjugales.
Sous certaines conditions, vous pourriez aussi bénéficier d’aides sociales adaptées à votre situation personnelle. À chaque étape, des professionnels sont là pour vous conseiller et vous aider dans les démarches.
Témoignages
Je suis venue en France pour lui. J’ai quitté un travail très bien payé, où je me sentais reconnue et respectée. À mon arrivée, je ne parlais pas un mot de français. Je n’ai pas réussi à trouver de travail. Au moment de la séparation, il avait bloqué toutes mes économies sur un compte français à son nom. Je n’avais plus rien et j'ai été vraiment choquée d'apprendre que la police ne pouvait rien faire à ce sujet. Dans mon pays, c'est considéré comme de la violence économique, mais j'ai appris que la violence économique est tolérée en France ! Je n'ai jamais revu mon argent. J’ai dû repartir de zéro et prendre le premier travail que je trouvais pour survivre. Malgré tout, trois ans plus tard, je suis fière du chemin parcouru. J’ai appris le français, retrouvé un travail dans mon domaine d’expertise, j’ai de supers amis, et je peux enfin commencer à économiser.
Je l’ai rencontré à mon arrivée en France, et les violences se sont rapidement installées dans notre couple. À chaque fois, il promettait de ne pas recommencer. Comme je n’avais pas de papiers, il me disait que je n’avais aucune chance de réussir sans lui. Je ne savais même pas où aller. Avec le recul, je réalise que ses conseils avaient pour seul objectif de me rendre dépendante de lui. J’ai fini par prendre rendez-vous avec une association qui m’a aidé à prendre conscience du fait que j’étais victime de violences et m’a aidée dans mes démarches.
À cause de mon handicap, c’est très difficile de trouver un travail pour moi. Après ma rupture, j’étais dans une situation financière très stressante. Heureusement, j’ai rencontré une assistante sociale qui m’a informée sur les dispositifs existants. Maintenant, je reçois une aide financière tous les mois et me fais accompagner par Cap Emploi dans ma recherche de travail et je me suis inscrite à des cours de danse où je me suis fait des amies.