Argent, logement, indépendance

Les préoccupations liées à l'argent et au logement peuvent vous donner le sentiment d’être piégée avec votre partenaire violent. Ce n'est jamais facile, mais il existe des solutions. Nous vous présentons ici les options disponibles et les actions que vous pouvez mener pour retrouver votre indépendance.

Si vous n’avez pas de ressources financières ou que votre partenaire ou ex-partenaire bloque l’accès à votre argent, vous pouvez envisager certaines solutions pour couvrir vos frais de première nécessité. Malheureusement, celles-ci sont encore limitées en France.

Si vous vivez actuellement en France et que vous avez plus de 18 ans, vous avez le droit d’ouvrir un compte bancaire, même si vous n’avez pas de droit au séjour ou de revenus. Si une banque a refusé d’ouvrir un compte à votre nom, vous pouvez faire une demande d’ouverture de compte par l’intermédiaire de la banque centrale française appelée “Banque de France”.

Il existe de nombreuses aides financières proposées par les organismes publics français pour venir en aide aux personnes qui ont des ressources financières limitées. Vous trouverez sur cette page une présentation des principales aides financières disponibles.

Chercher un emploi dans un pays où l'on n'a pas grandi peut sembler décourageant, notamment si l’on n’en parle pas la langue. Mais avec de la persévérance et en se faisant aider, il est possible de retrouver un travail ou de se former à un nouveau métier.

Si vous voulez vendre vos produits ou vos services en France, vous pouvez commencer par exercer votre activité en tant qu’entrepreneur individuel avec un régime simplifié d’entreprise appelé “micro-entreprise”, aussi connue sous le nom de “auto-entreprise”.

En France, la loi impose aux partenaires mariés de s’aider financièrement et matériellement en cas de besoin. Si vous êtes engagée dans une procédure de divorce, vous pouvez demander une contribution financière à votre époux.

Même séparés, les parents doivent contribuer aux frais liés à leurs enfants. Le juge peut demander à un parent de verser une somme à l’autre parent appelée “contribution à l’entretien et à l’éducation”, aussi connue sous le nom de “pension alimentaire”.

Si vous n’avez pas les moyens de payer les frais liés à la procédure judiciaire, par exemple pour engager un avocat, vous pouvez demander une prise en charge de ces frais par l’Etat, appelée “aide juridictionnelle”.

Si vous voulez quitter la France et retourner vivre dans votre pays d’origine, vous pouvez, sous certaines conditions, demander une aide financière appelée “aide au retour volontaire”.

Si vous n’êtes pas en sécurité chez vous et que vous ne savez pas où aller, il existe des solutions. Il est vital que vous ne restiez pas dans une situation dangereuse pour vous et vos enfants. Votre sécurité est la priorité absolue.

Si vous pensez que vous et/ou vos enfants risquez de subir de nouvelles violences, vous pouvez demander des mesures de protection à la justice française. Elles pourront permettre d’interdire à l’auteur des violences de vous approcher, y compris en l'expulsant du logement familial.

Si vous avez des ressources financières limitées, vous pouvez demander à vivre dans un logement appelé “logement social”, aussi connu sous le nom de “HLM”. Il s’agit d’un logement dont le loyer est réglementé et généralement bien plus abordable que les logements privés. Si vous avez été confrontée à des violences conjugales, vous pourriez être inscrite sur la liste des personnes prioritaires.

En France, la location d’un logement privé est une solution relativement rapide pour se loger. Les conditions sont fixées par le propriétaire du logement, avec lequel vous devez signer un contrat de location avant d’emménager. Selon la ville où vous vivez, trouver un logement peut être plus ou moins long.

Si vous résidez en France et que vous avez suffisamment d’argent ou que vous pouvez faire un emprunt à votre banque, vous pouvez acheter un logement. Cette page vous en explique les principales étapes.

Avant d’emménager dans un nouveau logement, vous devez faire plusieurs démarches auprès de l’administration ainsi que des fournisseurs de services. Les démarches à faire peuvent varier en fonction de votre situation.

Si vous avez signé un contrat de location de logement appelé “bail” avec votre ex-partenaire, il est important de mettre à jour le contrat après votre séparation si vous quittez le logement. Cela vous évitera d’être responsable en cas d’impayés. Si vous rendez le logement, vous pourriez bénéficier d’un délai de préavis réduit en raison des violences que vous avez subies.

En France, très peu de services et formulaires sont disponibles en d’autres langues que le français malheureusement. Apprendre le français vous sera indispensable pour certaines de vos démarches et pourrait vous être très utile pour trouver un travail. Quel que soit votre niveau initial, il existe de nombreuses solutions, gratuites ou payantes.

Suivre des études à l’université peut vous permettre d’obtenir un diplôme, ce qui peut être utile pour trouver un travail en France, voire même obligatoire pour certains métiers. Les personnes non-françaises peuvent s’inscrire à des études en France sous certaines conditions.

En France, l’école est obligatoire pour tous les enfants à partir de trois ans. Si vos enfants ont moins de trois ans et que vous avez besoin de les faire garder, il existe différentes solutions de garde. Leur rôle est d’accueillir les enfants et de veiller à leur santé, leur sécurité et leur bien-être.

Loin de sa famille et de ses amis, il est normal de se sentir isolée, en particulier si l’on a été confrontée à des violences. Pourtant, il est possible de retrouver une communauté de personnes partageant sa culture ou ses centres d’intérêts, même quand on ne parle pas français.

Si vous avez obtenu un permis de conduire hors de l’Union européenne et que vous vous installez durablement en France, vous devez normalement l’échanger contre un permis français. De nombreux pays ont un accord d’échange avec la France. Si vous n’avez pas de permis ou ne pouvez pas échanger le vôtre, il est aussi possible de passer l’examen du permis en France.

Témoignages

Je suis venue en France pour lui. J’ai quitté un travail très bien payé, où je me sentais reconnue et respectée. À mon arrivée, je ne parlais pas un mot de français. Je n’ai pas réussi à trouver de travail. Au moment de la séparation, il avait bloqué toutes mes économies sur un compte français à son nom. Je n’avais plus rien et j'ai été vraiment choquée d'apprendre que la police ne pouvait rien faire à ce sujet. Dans mon pays, c'est considéré comme de la violence économique, mais j'ai appris que la violence économique est tolérée en France ! Je n'ai jamais revu mon argent. J’ai dû repartir de zéro et prendre le premier travail que je trouvais pour survivre. Malgré tout, trois ans plus tard, je suis fière du chemin parcouru. J’ai appris le français, retrouvé un travail dans mon domaine d’expertise, j’ai de supers amis, et je peux enfin commencer à économiser.

“Helen” - Royaume-Uni - 54 ans

Je l’ai rencontré à mon arrivée en France, et les violences se sont rapidement installées dans notre couple. À chaque fois, il promettait de ne pas recommencer. Comme je n’avais pas de papiers, il me disait que je n’avais aucune chance de réussir sans lui. Je ne savais même pas où aller. Avec le recul, je réalise que ses conseils avaient pour seul objectif de me rendre dépendante de lui. J’ai fini par prendre rendez-vous avec une association qui m’a aidé à prendre conscience du fait que j’étais victime de violences et m’a aidée dans mes démarches.

“Liu” - Chine - 28 ans

À cause de mon handicap, c’est très difficile de trouver un travail pour moi. Après ma rupture, j’étais dans une situation financière très stressante. Heureusement, j’ai rencontré une assistante sociale qui m’a informée sur les dispositifs existants. Maintenant, je reçois une aide financière tous les mois et me fais accompagner par Cap Emploi dans ma recherche de travail et je me suis inscrite à des cours de danse où je me suis fait des amies.

“Houda” - Tunisie - 43 ans

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